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La machine à pain

Il y a quelques semaines, ma très chère compagne m’a pressé pour que nous fassions l’acquisition d’une de ces merveille technologique de l’électroménager qui me font douter de l’avenir de l’usage des mains de notre humanité modernisée : une machine à pain. En solde.

Le principe est simple : on remplit une petite cuve en inox avec différents ingrédients dans un certain ordre (comme de l’eau, du beurre, du sucre, du sel, de la farine et de la levure), on choisi une programme concordant avec notre recette, et la machine s’occupe de tout : elle pétri la pâte de son petit bras mécanique, longuement, elle la laisse reposer et gonfler dans un environnement moite et chaud, puis elle la cuit en faisant rougir son petit corps de chauffe.

Sur le papier, c’est génial : on peut même la programmer pour avoir du pain chaud au réveil. Dans la réalité, je pense que je dois être le cuisinier le plus naze de toute l’histoire de la machine à pain. Sur mes nombreux essais (avec différentes farines, différents temps de cuisson, et même un sachet de farine « toute prête avec déjà la levure spécialement pour votre machine à pain que même un manchot pourrait réussir »), j’en reviens toujours au même point : le pain en forme de brique, à la couleur de brique, et surtout, à la densité d’une brique.

Imaginez un cube (et encore, c’est beaucoup dire, 10cm sur 10 de base (c’est la forme de la cuve), et 6 ou 7cm de haut, 12cm dans les meilleurs jours), brun foncé, la croute comme une muraille de Chine acérée de piques, la mie comme un annuaire téléphonique édition Île-de-France. Pour mieux visualiser, ce soir, j’ai failli à la recommandation de toute mère à son enfant lorsqu’il se munit d’un couteau à pain : Fait attention à ne pas te couper !. Et je me suis ouvert le puce. Avec le pain. Un morceau de croute particulièrement aiguisé s’est plantée dans mon doigt jusqu’au sang.

Bref, je crois que le dépôt du tablier s’impose. Mais pas avant d’avoir rentabilisé cette démoniaque machine et son packaging à base d‘inratable et de sans échec, non mais. Je suis peut-être un loser de la baguette, un vaincu de la miche, mais tant pis. Allez, salut.

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  1. 28/01/2008 à 09:31 | #1

    Mouahahahaha :)
    C’est possible d’avoir une photo de ta brique-pain ?

  2. Ebene
    23/03/2008 à 19:00 | #2

    C’est bien le seul article que je comprenne sur ce blog, mais je suis morte de rire. Belle écriture. Merci. :] Bises.

    Ebe

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