Poulet et octet, frères de (E étrange)
(Le E étrange, c’est ɛ)
Je viens de me rendre compte, suite à une petite conversation avec mon collocataire et néanmoins ami, que depuis le début, je montrais mon ignorance à quiconque ne voulait pas forcément la connaître dès que je prononcais le mot « octet ». Pour moi, un octet (que je disais parfois *une* octet, mais bref), ça se disait comme « quintet ». Avec un « ète » à la fin.
C’était une erreur.
La bonne prononciation est /ɔk.tɛ/ (API) ou /Ok.tE/ (X-SAMPA). Dixit le Wikitionary. En gros, ça veut dire que ça se prononce comme « poulet », mais attention… Car « poulet » ne se prononce pas « poulé », mais « poulè », avec le même « è » que dans « j‘ai« , ou que dans « mettre ». Putain de langue française.
Dans mes pérégrinations en quête de la vérité (disons, dans ma vaine tentative de prouver son tord à mon colocataire – je déteste avoir tord), je suis également tombé sur une explication à une grande interrogation philosophico-métapsychique qui nous concerne tous. Un « Ko » (Kilo-octet, pas Knock Out), combien d’octet est-ce? 1000, comme le voudrait la logique du kilomètre, du kilogramme, du kilolitre (hu hu)? Ou 1024, comme le voudrait la binaire logique du 2^10? Damn.
Et bien cette zone de flou n’est plus depuis la normalisation de 1998 par la Commission électrotechnique internationale. Un Kilo-octet, c’est mille octets, point barre. Et un Kio, c’est mille-vingt-quatre (car la nouvelle orthographe me permet de mettre des ‘-’ partout, na) octets. Sauf que bon, je bosse avec des octets tous les jours, et pour moi, un Ko, c’était 1024 octets. Eh merde, encore une révélation de mon erreur. Et en sus de tout ce bronx, il y a aussi les OS qui s’affrontent, puisque le Ko ne représente pas la même chose dans tous les systèmes, ni dans toutes les applications. Moralité: je prédis que d’ici à dans dix ans, ça sera toujours le bordel, et qu’un « Kio » restera toujours le penchant mâle d’une petite voiture de ville, tandit qu’un « Mio » restera un la moitié d’un cris de chat, un « Gio » un évènement mondiale né à Athène il y a longtemps, et un « Tio », un… Euh.. Bref.
C’était un billet inutile, mais si vous lisez cette phrase, c’est soit que vous commencez par la fin, soit que vous avez tout lu. Dans les deux cas, bien joué. Allez, salut.
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